Onglet A : Remarques préliminaires

Allocution de Catherine McKenna, Ministre de l'Infrastructure et des Collectivités devant le Comité permanent des transports de l'infrastructure et des collectivités

Ottawa (Ontario), réunion virtuelle
25 février 2021

Remerciements

J'aimerais souligner que je suis à Ottawa, sur le territoire traditionnel non cédé des Algonquins Anishnaabeg.

Introduction

Bonjour. Merci beaucoup, monsieur le président.

Je vous remercie de m'avoir invitée devant votre comité pour discuter de l'importance d'investir dans les infrastructures – pour les Canadiens – et du rôle que la Banque de l'infrastructure du Canada joue dans notre plan d'infrastructure. Je remercie également le comité d'avoir entrepris cette importante étude. 

Tout d'abord, j'aimerais souligner que notre gouvernement est déterminé à effectuer partout au pays des investissements dans les infrastructures essentielles qui aideront à rebâtir en mieux – en créant de bons emplois tout en contribuant à réduire les répercussions sur l'environnement.

C'est particulièrement important en ce moment, alors que les Canadiens sont confrontés à une crise sanitaire et économique découlant de la pandémie de COVID-19. Les Canadiens attendent de notre gouvernement qu'il fasse les investissements nécessaires pour favoriser le rétablissement de notre économie et bâtir l'avenir que nous voulons pour nos enfants et petits‑enfants. 

Il est certain que la Banque de l'infrastructure du Canada joue un rôle important dans notre plan. Elle s'est déjà engagée pour appuyer des projets d'infrastructure qui contribuent à faire croître l'économie du Canada, à bâtir des collectivités inclusives et résilientes, et à atteindre nos objectifs climatiques.

La BIC travaille d'arrache-pied pour créer des possibilités grâce aux investissements du secteur privé et permettre ainsi la réalisation de projets générateurs de revenus, la création d'emplois additionnels pour les Canadiens et la construction d'un plus grand nombre de projets à l'avenir.

Il n'est pas simplement question de construire, mais de construire des infrastructures plus solides et plus durables qui correspondent à nos objectifs climatiques et créent de bons emplois syndiqués, et de réaliser des projets dont nos enfants peuvent être fiers.

L'année dernière, la pandémie a posé d'innombrables défis aux Canadiens. En plus des répercussions de la maladie, des décès et des mesures de santé publique visant à stopper la propagation de l'infection, nous sommes maintenant confrontés au défi de reconstruire notre économie.

Le travail que nous accomplirons et les décisions que nous prendrons dans les mois et les années à venir traceront la voie de notre pays pour les prochaines décennies.

Je crois sincèrement que les Canadiens repenseront à cette période de pandémie – et à la réponse collective des Canadiens qui a suivi pour bâtir un pays plus propre, plus durable et où il est plus agréable de vivre – comme à l'un des tournants de l'histoire de notre pays.

De la même façon que nous repensons à la construction du chemin de fer transcontinental, à la route transcanadienne ou à la voie maritime du Saint-Laurent comme à des moments de grande ambition nationale qui entraînent des avantages pour de nombreuses générations. 

Nous devons accepter le défi qui consiste à réaliser les projets dont nous avons besoin pour rendre nos collectivités plus propres et en faire des endroits où il est plus agréable de vivre, tout en soutenant la reprise de notre économie et la création d'emplois. Nous construisons des infrastructures qui correspondent aux priorités de notre gouvernement – des projets qui permettront d'offrir un meilleur accès à Internet haute vitesse, des investissements dans les énergies renouvelables et le transport d'énergie propre, des rénovations visant à rendre les bâtiments commerciaux plus verts, des investissements dans l'agriculture et dans des autobus à zéro émission et des infrastructures de recharge.

Le Canada est doté d'un secteur financier solide et stable, combiné à de grandes banques, de grandes compagnies d'assurance et des fonds de pension qui investissent aux côtés du gouvernement pour construire les infrastructures dont le Canada a besoin en vue d'assurer un avenir plus propre et plus prospère. 

Mais pour réussir, nous devons adopter une approche novatrice.

C'est la raison pour laquelle le gouvernement entreprend la première Évaluation des infrastructures nationales du Canada. En cernant les lacunes et les priorités, nous permettrons aux provinces, aux territoires, aux municipalités et aux communautés autochtones de déterminer les projets d'importance primordiale.

Si le Royaume-Uni a été un pionnier dans la réalisation de ce type d'évaluation, le Canada fait preuve d'un leadership que d'autres suivent. En fait, le Royaume-Uni veut maintenant créer sa propre banque de l'infrastructure, et on observe un engouement croissant pour les nouveaux modèles d'investissement aux États-Unis.

La Banque de l'infrastructure du Canada

Permettez-moi de prendre quelques minutes pour vous dire où en est la BIC aujourd'hui. Elle est entrée dans une nouvelle phase de son développement, et dispose d'une équipe de direction forte et compétente.

Cette équipe travaille d'arrache-pied, en collaborant avec les administrations de tout le pays – les provinces, les territoires et les administrations locales – pour investir dans des projets actuels et futurs.

La BIC est déterminée à planifier et à mettre en œuvre 35 milliards de dollars d'investissement dans le but d'obtenir un maximum d'avantages à long terme pour les Canadiens. De plus, la BIC offre des conseils d'experts aux différents gouvernements pour les aider à trouver de nouvelles façons de répondre à leurs besoins en matière d'infrastructure.

Pour assumer les risques de façon stratégique et rendre les projets commercialement viables, ainsi que pour attirer et mobiliser des capitaux privés et institutionnels en vue de permettre la construction d'un plus grand nombre de projets, la BIC dispose de divers outils financiers – dont des prêts et des investissements en capital-actions – pour apporter un soutien fédéral.

La BIC est une société d'État indépendante. Le gouvernement fixe les politiques prioritaires, mais le conseil d'administration de la BIC est responsable de la gestion de l'organisation et des décisions d'investissement.

Le mois dernier, j'ai mis à jour l'Énoncé des priorités et des responsabilités de la BIC, afin de veiller à ce que les priorités de l'organisation continuent de correspondre à celles du gouvernement. Aux termes de cet Énoncé, la BIC a désormais un objectif d'investissement total d'au moins un milliard de dollars dans ses cinq domaines prioritaires, pour des projets générateurs de revenus qui bénéficient aux peuples autochtones.

L'automne dernier, notre gouvernement s'est joint à la BIC pour annoncer son plan de croissance qui constitue un plan clair pour les trois prochaines années, qui seront cruciales.

Le Plan de croissance triennal de la BIC, d'un montant de 10 milliards de dollars, sera un élément clé de notre plan visant à rebâtir en mieux grâce à cinq grandes initiatives concernant l'énergie propre, l'Internet haute vitesse, les bâtiments écoénergétiques, l'irrigation agricole et les autobus à zéro émission.

La BIC a pris des mesures immédiates pour mettre en œuvre son Plan de croissance, à commencer par un investissement de 407 millions de dollars pour le plus vaste projet d'irrigation agricole de l'Alberta.

Récemment, la BIC a annoncé sa participation dans ce qui sera vraisemblablement la plus grande installation de stockage d'énergie par batteries au Canada. Cela entraînera de nouveaux investissements d'une entreprise canadienne innovante, NRStor, et d'une communauté entrepreneuriale des Premières nations, la Six Nations of the Grand River Development Corporation.

Ce sont-là deux des treize projets auxquels participe la BIC – des premières étapes de l'élaboration des projets à la fin des travaux de construction – dans toutes les régions du pays et dans différents secteurs. Et le nombre de projets et d'investissements continue d'augmenter.

La BIC travaille désormais dans des secteurs prioritaires définis, dans le cadre d'un plan d'investissement et sous un leadership fort afin de jouer un rôle significatif dans la construction de meilleurs projets et d'un plus grand nombre de projets pour les Canadiens de l'ensemble du pays.

Avec la nouvelle présidente Tamara Vrooman et le PDG Ehren Cory à la barre, le Plan de croissance de 10 milliards de dollars de la BIC va permettre de créer des milliers d'emplois tout en stimulant la croissance de notre économie et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Je suis persuadée que les investissements de la BIC contribueront à stimuler la reprise économique du Canada et à construire les infrastructures dont nous avons besoin, dans toutes les collectivités, pour la prospérité à long terme du Canada.

Je vous remercie de votre attention. Je serai heureuse de répondre à vos questions.