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Étude nationale sur les refuges : Utilisation des refuges d’urgence au Canada de 2005 à 2021

Remerciements

Ce document a été élaboré par la Direction des politiques en matière d'itinérance d'Infrastructure Canada.

Nous tenons à souligner la collaboration et les efforts de chacun des fournisseurs de services qui ont fourni des données utilisées dans le présent document.

Nous tenons également à remercier le personnel des refuges d'avoir recueilli les données, ainsi que les utilisateurs de refuges d'avoir accepté de communiquer leurs renseignements.

Chercheuse principale et collaborateurs

  • Annie Duchesne, chercheuse principale
  • Alexander Robinson et Wendy Ngan, Patrick Hunter, Michelle Roberts, Siqin Guo, Rhi Ann Ng et Ian Cooper, collaborateurs

Sommaire

Introduction

L'Étude nationale sur les refuges est une analyse continue de l'utilisation des refuges d'urgence au Canada. Il s'agit de la sixième édition de l'Étude nationale sur les refuges. Elle prolonge la période d'analyse de 2005 à 2021 et décrit les tendances de l'utilisation des refuges, de la capacité des refuges et des utilisateurs de refuges. Une attention particulière est accordée à 2020 et à 2021 ainsi qu'aux changements liés à la pandémie de COVID‑19.

L'Étude nationale sur les refuges est l'étude nationale la plus complète sur l'itinérance au Canada et elle est importante pour comprendre les tendances au fil du temps. Bien que le recours aux refuges d'urgence soit un indicateur important de l'itinérance, il convient de noter que le présent rapport ne tient pas compte des situations d'itinérance qui surviennent à l'extérieur du réseau des refuges d'urgenceNote de bas de page 1.

Méthodes

L'Étude nationale sur les refuges analyse les données provenant des services qui utilisent le Système d'information sur les personnes et les familles sans abri (SISA) et des collectivités qui utilisent d'autres systèmes et qui ont conclu des ententes de partage de données avec le gouvernement fédéral. Environ 50 % des refuges d'urgence au Canada sont inclus dans l'analyse, ce qui représente environ 70 % des lits disponibles dans les refuges d'urgence.

Comparativement aux rapports précédents, les résultats présentés dans le présent document sont fondés sur une méthode mise à jour pour calculer l'utilisation des refuges pour personnes sans abri. Le présent document fournit une description complète de la méthode (Annexe A).

Principales conclusions

Capacité d'hébergement et COVID‑19

  • Il y a eu une baisse importante de la capacité totale des refuges d'urgence permanents en 2020 en raison de la pandémie de COVID‑19. Entre 2019 et 2020, la capacité des refuges, définie comme le nombre de lits disponibles pour une nuit donnée, a diminué de 20,5 %. La capacité globale des refuges s'est largement rétablie en 2021, pour s'établir à 1,5 % de moins qu'en 2019.

Utilisation et occupation des refuges

  • En 2021, on estime que 93 529 personnes en situation d'itinérance ont eu recours à un refuge d'urgence.
  • Le nombre d'utilisateurs de refuges a diminué de 2005 à 2019, avec une forte baisse en 2020 et une augmentation partielle en 2021.
  • Le taux d'occupation des refuges a diminué entre 2020 (93,7 %) et 2021 (85,7 %). En 2020, il y avait moins de lits, mais les lits étaient occupés. En 2021, de manière générale, le nombre de lits s'était rétabli, mais l'utilisation des refuges n'a pas augmenté au même rythme.

Données démographiques

  • En 2021, 67,8 % des utilisateurs de refuges étaient des hommes et 31,1 % étaient des femmes. Bien que la proportion d'hommes et de femmes soit relativement constante depuis 2015, la proportion d'utilisateurs de refuges déclarant un sexe autre que celui d'homme ou de femme a augmenté considérablement entre 2015 (0,5 %) et 2021 (1,1 %).
  • Comme les années précédentes, comparativement à la population générale, les enfants et les aînés étaient sous‑représentés parmi les utilisateurs de refuges en 2021, tandis que les adultes de 25 à 49 ans étaient surreprésentés.
  • Une analyse des taux d'utilisation des refuges selon l'âge, comparant l'incidence de l'utilisation des refuges pour la population totale d'un groupe d'âge particulier au Canada, a révélé des diminutions des taux d'utilisation des refuges pour tous les groupes d'âge entre 2005 et 2021, à l'exception des enfants de moins de 15 ans.
  • En 2021, la majorité (85,8 %) des utilisateurs de refuges étaient des citoyens canadiens. On a fait cette observation chaque année entre 2015 et 2021.
  • De 2015 à 2019, il y a eu une augmentation constante de la proportion de résidents permanents et de réfugiés, suivie d'une forte baisse en 2020 et en 2021.
  • Les Autochtones représentaient 39,1 % des utilisateurs de refuges en 2021, mais seulement 5,0 % de la population canadienne. Les probabilités d'avoir recours à un refuge sont 10,7 fois plus élevées chez les Autochtones que chez les non‑Autochtones. On a observé cette disparité dans tous les groupes d'âge, mais elle était plus prononcée chez les adultes de 25 ans et plus. La pandémie a eu une incidence disproportionnée sur le taux d'utilisation des refuges chez les Autochtones comparativement aux non‑Autochtones.
  • Il y a eu une tendance constante à la baisse du nombre de vétérans qui ont recours aux refuges d'urgence, bien que la proportion n'ait pas beaucoup changé entre 2015 (1,9 %) et 2021 (1,4 %).

Étude nationale sur les refuges

Études précédentes

Depuis 2013, on compte six publications de l'Étude nationale sur les refuges.

Nouveau contexte

Au cours de la pandémie de COVID‑19, le paysage des services aux personnes sans abri a évolué constamment. À mesure que le secteur répondait aux lignes directrices en matière de santé publique, il y a eu une baisse importante du nombre de places dans les refuges d'urgence et un changement de dépendance à l'égard du réseau de refuges d'urgence établi vers des lieux de services temporaires comme les hôtels et les motels, et l'utilisation de lieux publics de fortune. La capacité d'adaptation et la résilience des systèmes d'information de gestion de l'itinérance ont été mises à l'essai. La situation a rendu difficile la mesure exacte de la capacité des refuges et de la taille de la population des utilisateurs de refuges à l'échelle nationale. Ainsi, la méthode d'estimation nationale a été mise à jour pour tenir compte de l'évolution de la capacité des refuges.

Lorsqu'on examine les tendances de l'utilisation des refuges en 2020 et en 2021, il est important de tenir compte des constatations dans le contexte approprié. La pandémie de COVID‑19 a évolué rapidement et a été conjuguée à diverses interventions individuelles et gouvernementales, y compris la Prestation canadienne d'urgence (PCU), le moratoire sur les loyers, les mesures de confinement sur place, les fermetures de frontières, les règles de distanciation physique, la réduction de la capacité d'hébergement, etc. La combinaison de ces éléments a contribué à une réduction temporaire des accueils dans les refuges, mais il ne faut pas confondre cette tendance avec une réduction de l'itinérance. L'Étude nationale sur les refuges ne tient pas compte de l'itinérance en dehors du réseau de refuges permanents, notamment des personnes qui dorment dans des refuges temporaires, qui sont hébergées temporairement chez des connaissances ou qui dorment à la dure. Il s'agit d'un point particulièrement important à retenir en 2020 et en 2021, car on exclut les personnes qui n'ont pas pu accéder à un refuge en raison d'une réduction de la capacité ou celles qui ont choisi de ne pas y accéder pour éviter l'exposition au virus. Par conséquent, les données sur l'utilisation des refuges d'urgence en 2020 et en 2021 pourraient sous‑représenter l'itinérance au Canada dans une plus grande mesure que les années précédentes.

Méthodes

L'Étude nationale sur les refuges a pour but d'estimer le nombre total de personnes qui ont recours aux refuges d'urgence au Canada. Ces données ont été fournies au gouvernement fédéral par l'entremise du Système d'information sur les personnes et les familles sans abri (SISA) et d'ententes individuelles de partage de données avec les administrations qui utilisent des systèmes comparables (Ville de Toronto, province de l'Alberta, région de Peel). Environ 50 % des refuges d'urgence au Canada sont inclus dans l'analyse, ce qui représente environ 70 % des lits disponibles dans les refuges d'urgence.

L'Étude nationale sur les refuges utilise les données des refuges d'urgence permanents pour les personnes sans abri en raison de la bonne disponibilité des données de ces services à l'échelle nationale. Les refuges pour victimes de violence familiale, les logements de transition, les refuges temporaires et les refuges pour immigrants et réfugiés ont été exclus en raison du manque de données.

Le présent rapport s'appuie sur une méthode mise à jour par rapport à ceux publiés avant 2023 (tableau 1). Alors que les analyses précédentes supposaient une capacité annuelle fixe, dans l'approche mise à jour, les refuges ont été échantillonnés mensuellement pour tenir compte de la variation de la capacité des refuges. La nouvelle approche est plus sensible aux changements de capacité causés par des événements importants comme la pandémie de COVID‑19, et fournit une estimation plus précise de l'utilisation des refuges au cours de l'année. L'annexe A présente une description plus détaillée de la méthode.

Tableau 1 : Comparaison côte à côte entre la méthode précédente et la méthode actuelle

Méthode précédente

Méthode actuelle

Refuges d'urgence permanents seulement pour cette période

Refuges d'urgence permanents seulement pour cette période

Capacité annuelle fixe

Capacité mensuelle variable

Cadre d'échantillonnage annuel et pondération

Cadres d'échantillonnage mensuels et pondération

Résultats

Utilisation des refuges

En 2021, on estime que 93 529 personnes en situation d'itinérance ont eu recours à un refuge d'urgence, comparativement à 88 342 en 2020 (figure 1). En moyenne, environ 13 170 personnes passaient la nuit dans des refuges d'urgence chaque nuit, comparativement à 11 614 en 2020Note de bas de page 2.

Le nombre d'utilisateurs de refuges a diminué entre 2005 et 2019. La baisse a été plus prononcée en 2020 au cours de la première année de la pandémie, alors que le nombre d'utilisateurs de refuges a diminué de 25,6 %. Entre 2020 et 2021, le nombre d'utilisateurs de refuges a augmenté de 5,9 %.

Figure 1 : Nombre d’utilisateurs de refuges de 2005 à 2021

Figure 1 : Nombre d’utilisateurs de refuges de 2005 à 2021
  • Figure 1 - Version textuelle
    Figure 1. Nombre d'utilisateurs de refuges de 2005 à 2021

    Année

    Nombre total d'utilisateurs de refuges

    2005

    156 030

    2006

    150 663

    2007

    146 884

    2008

    151 621

    2009

    146 726

    2010

    141 854

    2011

    137 415

    2012

    141 405

    2013

    134 262

    2014

    136 866

    2015

    132 511

    2016

    129 127

    2017

    129 017

    2018

    122 914

    2019

    118 759

    2020

    88 342

    2021

    93 529

Il y a eu une baisse importante de la capacité totale des refuges d'urgence permanents en 2020 en raison de la pandémie de COVID‑19 (figure 2). Entre 2019 et 2020, la capacité des refuges, définie comme le nombre de lits disponibles pour une nuit donnée, a diminué de 20,5 %. La capacité globale des refuges s'est largement rétablie en 2021, pour s'établir à 1,5 % de moins qu'en 2019.

Malgré une baisse du nombre de personnes et du nombre de lits disponibles entre 2019 et 2020, le taux d'occupation a légèrement augmenté en 2020 (figure 2). Cela s'explique en partie par la baisse de 20,5 % du nombre de lits disponibles dans les refuges entre 2019 et 2020. Bien qu'il y ait eu un rétablissement partiel de la capacité et du nombre de personnes qui utilisaient les refuges en 2021, le taux d'occupation était inférieur (85,7 %) aux dernières années. Ces chiffres témoignent d'une diminution de la demande de lits dans les refuges d'urgence permanents en 2021, même si les lits étaient de nouveau disponibles. Voici quelques explications possibles :

  • Les collectivités ont continué d'utiliser des refuges temporaires en 2021 pour permettre la distanciation physique.
  • Les mesures d'intervention liées à la pandémie, comme les moratoires sur les expulsions et la PCU, ont réduit le besoin de services de refuge d'urgence en aidant les gens à éviter l'itinérance.
  • Les personnes préféraient d'autres options que les refuges d'urgence, comme l'hébergement temporaire chez des connaissances et les campements, en raison des risques perçus (p. ex. COVID‑19) de rester dans un refuge.

Figure 2 : Lits disponibles et taux d’occupation moyen dans les refuges de 2005 à 2021

Figure 2 : Lits disponibles et taux d’occupation moyen dans les refuges de 2005 à 2021
  • Figure 2 - Version textuelle
    Figure 2. Lits disponibles et taux d'occupation moyen dans les refuges de 2005 à 2021

    Année

    Taux d'occupation moyen

    Lits disponibles

    2005

    82,7 %

    15 774

    2006

    82,0 %

    15 588

    2007

    79,1 %

    15 460

    2008

    85,7 %

    15 294

    2009

    94,6 %

    15 247

    2010

    83,2 %

    14 905

    2011

    86,3 %

    14 879

    2012

    91,9 %

    14 947

    2013

    91,2 %

    14 934

    2014

    92,4 %

    14 995

    2015

    91,2 %

    15 404

    2016

    91,0 %

    15 413

    2017

    91,7 %

    15 453

    2018

    95,2 %

    15 620

    2019

    92,3 %

    15 599

    2020

    93,7 %

    12 396

    2021

    85,7 %

    15 364

Malgré la baisse en 2021, le taux d'occupation des refuges est demeuré élevé. Cela s'explique en grande partie par l'occupation des refuges pour familles et des refuges pour adultes. Les refuges pour familles ont dépassé leur capacité en 2021. Il y a également eu une augmentation de l'occupation des refuges pour adultes en 2020, bien que cette augmentation ait probablement été attribuable à la réduction de la capacité liée à la pandémie (figure 3).

Figure 3 : Taux d’occupation par type de refuge de 2005 à 2021

Figure 3 : Taux d’occupation par type de refuge de 2005 à 2021
  • Figure 3 - Version textuelle
    Figure 3. Taux d'occupation par type de refuge de 2005 à 2021

    Année

    Refuges pour jeunes

    Refuges pour adultes

    Refuges pour familles

    2005

    88,2 %

    85,0 %

    67,3 %

    2006

    72,9 %

    85,6 %

    70,0 %

    2007

    85,5 %

    80,1 %

    69,5 %

    2008

    85,5 %

    85,7 %

    85,7 %

    2009

    97,2 %

    90,7 %

    114,2 %

    2010

    77,3 %

    85,4 %

    76,3 %

    2011

    81,3 %

    87,8 %

    82,4 %

    2012

    87,8 %

    92,8 %

    90,1 %

    2013

    82,0 %

    92,8 %

    89,4 %

    2014

    83,3 %

    94,9 %

    86,3 %

    2015

    81,0 %

    94,0 %

    84,1 %

    2016

    85,5 %

    92,9 %

    85,7 %

    2017

    89,0 %

    91,1 %

    95,8 %

    2018

    85,7 %

    95,6 %

    98,5 %

    2019

    73,4 %

    92,5 %

    104,2 %

    2020

    73,1 %

    97,9 %

    83,6 %

    2021

    69,7 %

    83,0 %

    106,0 %

Les taux d'occupation élevés peuvent également être attribuables à la durée du séjour. Bien que le nombre de personnes ayant recours aux refuges ait diminué au fil du temps, il y a eu une augmentation importante du nombre moyen de jours qu'une personne a passés dans un refuge en 2021 (51,4 jours) par rapport à 2005 (30,5 jours) [figure 4]. La durée moyenne du séjour variait selon le type de refuge. En 2021, les utilisateurs de refuges pour familles ont passé en moyenne plus de jours dans les refuges (67,1 jours) que les utilisateurs de refuges pour jeunes (49,1 jours) et les utilisateurs de refuges mixtes (48,4 jours). Cela peut être dû en partie à la difficulté de trouver un logement approprié, sécuritaire et abordable pour les plus grands ménages.

Figure 4 : Durée moyenne du séjour dans un refuge par année de 2005 à 2021

Figure 4 : Durée moyenne du séjour dans un refuge par année de 2005 à 2021
  • Figure 4 - Version textuelle
    Figure 4. Durée moyenne du séjour dans un refuge par année de 2005 à 2021

    Année

    Durée moyenne du séjour dans un refuge par année

    2005

    30,5

    2006

    31,0

    2007

    30,4

    2008

    31,6

    2009

    35,9

    2010

    31,9

    2011

    34,1

    2012

    35,4

    2013

    37,0

    2014

    37,0

    2015

    38,7

    2016

    39,7

    2017

    40,1

    2018

    44,2

    2019

    44,2

    2020

    48,0

    2021

    51,4

Données démographiques

Sexe

En 2021, 67,8 % des utilisateurs de refuges étaient des hommes et 31,1 % des femmes (figure 5). Les personnes qui ont déclaré un sexe autre que celui d'homme ou de femme représentaient 1,1 % de la population des utilisateurs de refuges. La proportion d'hommes et de femmes ayant recours aux refuges est demeurée relativement constante entre 2015 et 2021. De légères variations de la proportion n'étaient pas statistiquement significatives pour ces groupes. Cependant, la proportion de personnes déclarant un sexe autre que celui d'homme ou de femme a augmenté considérablement entre 2015 (0,5 %) et 2021 (1,1 %).

Figure 5 : Répartition selon le sexe des utilisateurs de refuges de 2015 à 2021

Figure 5 : Répartition selon le sexe des utilisateurs de refuges de 2015 à 2021
  • Figure 5 - Version textuelle
    Figure 5. Répartition selon le sexe des utilisateurs de refuges de 2015 à 2021

    Année

    Hommes

    Femmes

    Personnes de diverses identités de genre

    2015

    71,1 %

    28,4 %

    0,5 %

    2016

    69,5 %

    29,7 %

    0,8 %

    2017

    67,4 %

    32,1 %

    0,5 %

    2018

    70,2 %

    29,2 %

    0,6 %

    2019

    69,7 %

    29,7 %

    0,7 %

    2020

    69,0 %

    30,0 %

    1,0 %

    2021

    67,8 %

    31,1 %

    1,1 %

En 2021, les hommes représentaient la majorité des utilisateurs de refuges pour jeunes (59,9 %) et de refuges pour adultes (72,2 %). Dans les refuges pour familles, une proportion légèrement plus élevée d'utilisateurs étaient des femmes (52,2 %). Les personnes de diverses identités de genre représentaient une proportion plus élevée des utilisateurs de refuges pour jeunes (5,0 %) que des utilisateurs de refuges pour adultes (0,9 %) et de refuges pour familles (0,4 %) [figure 6].

Figure 6 : Répartition selon le sexe par type de refuge en 2021

Figure 6 : Répartition selon le sexe par type de refuge en 2021
  • Figure 6 - Version textuelle
    Figure 6. Répartition selon le sexe par type de refuge en 2021

    Sexe

    Refuges pour jeunes

    Refuges pour adultes

    Refuges pour familles

    Hommes

    60,0 %

    72,7 %

    47,2 %

    Femmes

    35,0 %

    26,4 %

    52,4 %

    Personnes de diverses identités de genre

    5,0 %

    0,9 %

    0,4 %

Âge

En 2021, la majorité des utilisateurs de refuges étaient des adultes âgés de 25 à 49 ans (60,3 %). Venaient ensuite les adultes âgés de 50 à 64 ans (18,5 %), suivis des jeunes non accompagnés (13,0 %), des enfants accompagnés (4,9 %) et des aînés (3,3 %). 

Entre 2015 et 2021, il y a eu une diminution importante de la proportion de jeunes non accompagnés parmi les utilisateurs de refuges, qui est passée de 17,9 % à 13,0 % (figure 7). La proportion d'utilisateurs de refuges qui étaient des enfants accompagnés, des adultes plus âgés et des aînés en 2021 était semblable à celle des années précédentes.

Conformément aux constatations des années précédentes, l'âge moyen de tous les utilisateurs de refuges en 2021 était de 38 ans. Cet âge est légèrement inférieur à l'âge moyen de la population canadienne en général en 2021 (41,9)Note de bas de page 3. L'âge moyen des utilisateurs de refuges variait selon le type de refuge :

  • L'âge moyen des utilisateurs de refuges pour jeunes était de 21,3 ans.
  • L'âge moyen des utilisateurs de refuges pour familles était de 28,8 ans. Cependant, deux groupes distincts ont accès à ce type de service : les adultes et les enfants à charge. Parmi les adultes qui ont eu recours aux refuges pour familles, l'âge moyen était de 38,7 ans. Parmi les enfants à charge qui ont eu recours aux refuges pour familles, l'âge moyen était de 7,6 ans.
  • L'âge moyen des utilisateurs de refuges mixtes était de 41,5 ans.

En 2021, les utilisateurs de refuges qui se sont identifiés comme des personnes de diverses identités de genre avaient tendance à être plus jeunes en moyenne (29,8 ans) que ceux qui se sont identifiés comme des hommes (39,6 ans) ou des femmes (34,9 ans). Ces données correspondent à la proportion plus grande de personnes qui se sont identifiées comme des personnes de diverses identités de genre dans les refuges pour jeunes, comparativement aux autres types de refuge.

Figure 7 : Répartition selon l’âge des utilisateurs de refuges de 2015 à 2021

Figure 7 : Répartition selon l’âge des utilisateurs de refuges de 2015 à 2021
  • Figure 7 - Version textuelle
    Figure 7. Répartition selon l'âge des utilisateurs de refuges de 2015 à 2021

    Groupe d'âge

    Enfants accompagnés (0 à 16 ans)

    Jeunes non accompagnés (13 à 24 ans)

    Adultes (25 à 49 ans)

    Adultes plus âgés (de 50 à 64 ans)

    Aînés de 65 ans et plus

    2015

    5,7 %

    17,9 %

    52,8 %

    20,6 %

    3,0 %

    2016

    6,3 %

    17,3 %

    52,5 %

    20,8 %

    3,1 %

    2017

    5,1 %

    16,2 %

    53,5 %

    21,5 %

    3,6 %

    2018

    5,0 %

    14,8 %

    55,5 %

    20,9 %

    3,7 %

    2019

    4,6 %

    13,9 %

    56,3 %

    21,4 %

    3,8 %

    2020

    3,7 %

    13,3 %

    58,6 %

    20,7 %

    3,6 %

    2021

    4,9 %

    13,0 %

    60,3 %

    18,5 %

    3,3 %

Comparativement à la population générale, les enfants accompagnés et les aînés étaient sous‑représentés parmi les utilisateurs de refuges en 2021, tandis que les adultes de 25 à 49 ans étaient surreprésentés (figure 8).

Voici quelques explications possibles de la sous‑représentation des personnes de plus de 65 ans :

  • taux de mortalité plus élevés chez les personnes sans abri;
  • d'autres sources de revenu deviennent disponibles après l'âge de 65 ans, y compris la pension de la sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti et le Régime de pensions du Canada;
  • plus d'options de logement avec services de soutien pour les aînés (groupe prioritaire dans de nombreuses collectivités);
  • autres options d'hébergement offertes aux aînés, même à ceux qui ont peu ou pas de revenus (p. ex. résidences avec services d'aide à la vie autonome, établissements de soins de longue durée);
  • évitement des refuges chez les aînés (préoccupations en matière de sécurité, incapacité des refuges de répondre aux besoins en matière de santé et de soins).

Quelques explications possibles de la sous‑représentation des enfants accompagnés :

  • soutien financier supplémentaire pour les familles à faible revenu par rapport aux adultes célibataires, ce qui peut prévenir l'itinérance;
  • évitement des refuges pour les jeunes et les familles afin d'éviter la prise en charge par les services à l'enfance et les services sociaux;
  • participation des services à l'enfance et à la famille pour retirer les enfants et les jeunes des familles en situation d'itinérance.

Figure 8 : Répartition selon le groupe d’âge des utilisateurs de refuges par rapport à la population générale (2021)

Figure 8 : Répartition selon le groupe d’âge des utilisateurs de refuges par rapport à la population générale (2021)
  • Figure 8 - Version textuelle
    Figure 8. Répartition selon le groupe d'âge des utilisateurs de refuges par rapport à la population générale (2021)

    Groupe d'âge

    Utilisateurs de refuges (2021)

    Population générale (2021)

    Enfants accompagnés (0 à 16 ans)

    4,9 %

    16,3 %

    Jeunes non accompagnés (13 à 24 ans)

    13,0 %

    11,4 %

    Adultes (25 à 49 ans)

    60,3 %

    32,9 %

    Adultes plus âgés (de 50 à 64 ans)

    18,5 %

    20,5 %

    Aînés de 65 ans et plus

    3,3 %

    19,0 %

Une autre façon d'examiner les tendances de l'utilisation des refuges consiste à examiner les taux d'itinérance pour diverses catégories d'âge par rapport à la population canadienne au fil du temps. L'examen du taux d'utilisation des refuges selon l'âge tient compte des changements dans la composition par âge de la population canadienne. La figure 9 illustre l'évolution des tendances de l'utilisation des refuges selon l'âge au fil du temps. Il y a eu une diminution des taux d'utilisation des refuges pour tous les groupes d'âge entre 2005 et 2021, à l'exception du groupe des enfants de moins de 15 ans. En 2021, le taux d'utilisation des refuges chez les enfants de 0 à 14 ans était plus élevé qu'en 2005. Cela est peut‑être attribuable à l'augmentation du nombre de refuges pour familles pendant cette période.

La forme du graphique des taux d'utilisation des refuges selon l'âge suit une tendance semblable en 2005, en 2010 et en 2016, mais elle change en 2021. Au cours des années précédentes, le taux d'itinérance a atteint un sommet chez les jeunes plus âgés (de 20 à 24 ans), et nous pouvons observer un effet de cohorte chez les personnes nées entre 1966 et 1970, avec des sommets dans les taux d'utilisation des refuges chez les 35 à 39 ans en 2005, les 40 à 44 ans en 2010 et les 45 à 50 ans en 2016. Cependant, en 2021, bien qu'il y ait eu encore une augmentation du taux d'utilisation des refuges chez les 20 à 24 ans, l'effet était moins prononcé par rapport aux années précédentes. Au lieu de cela, le taux d'utilisation des refuges le plus élevé a été observé chez les personnes de 30 à 34 ans (49,8 pour 10 000). Ce changement de tendance pourrait avoir été la conséquence de mesures d'intervention liées à la pandémie, comme les moratoires sur les expulsions et les mesures de soutien, ainsi que de la baisse du recours aux refuges d'urgence permanents parmi les groupes d'âge considérés comme à risque élevé de conséquences négatives de la COVID‑19.

Figure 9 : Taux d’utilisation des refuges selon l’âge pour 10 000 habitants (2005, 2010, 2016 et 2021)

Figure 9 : Taux d’utilisation des refuges selon l’âge pour 10 000 habitants (2005, 2010, 2016 et 2021)
  • Figure 9 - Version textuelle
    Figure 9. Taux d'utilisation des refuges selon l'âge pour 10 000 habitants (2005, 2010, 2016 et 2021)

    Groupe d'âge

    Taux d'utilisation des refuges pour 10 000 habitants pour 2005

    Taux d'utilisation des refuges pour 10 000 habitants pour 2010

    Taux d'utilisation des refuges pour 10 000 habitants pour 2016

    Taux d'utilisation des refuges pour 10 000 habitants pour 2021

    0 à 4

    9,8

    14,8

    16,9

    10,2

    5 à 9

    5,4

    10,3

    12,3

    6,7

    10 à 14

    4,1

    8,2

    8,8

    5,1

    15 à 19

    64,2

    46,6

    37,5

    17,9

    20 à 24

    85,0

    72,6

    63,3

    35,4

    25 à 29

    78,9

    61,6

    56,7

    42,2

    30 à 34

    82,1

    64,6

    57,9

    49,8

    35 à 39

    92,0

    64,3

    54,9

    47,9

    40 à 44

    85,5

    73,0

    52,6

    41,9

    45 à 49

    68,1

    64,1

    54,2

    35,8

    50 à 54

    45,9

    50,4

    47,3

    30,3

    55 à 59

    29,7

    32,1

    33,8

    22,9

    60 à 64

    17,3

    21,2

    21,4

    14,6

    65 à 69

    11,4

    13,1

    12,1

    8,7

    70 à 74

    5,4

    8,1

    6,3

    4,0

    75 à 79

    3,2

    4,3

    4,0

    2,4

Citoyenneté

En 2021, la majorité (85,8 %) des utilisateurs de refuges étaient des citoyens canadiens. On a fait cette observation chaque année entre 2015 et 2021.

En 2021, les non‑citoyens (réfugiés et demandeurs d'asile, résidents permanents/immigrants et titulaires de visa) étaient les plus nombreux dans les refuges pour familles (9,4 %) comparativement aux refuges pour jeunes (5,5 %) et aux refuges pour adultes (2,5 %) [figure 10].

Figure 10 : Répartition selon le statut de citoyenneté par type de refuge (2021)

Figure 10 : Répartition selon le statut de citoyenneté par type de refuge (2021)
  • Figure 10 - Version textuelle
    Figure 10. Répartition selon le statut de citoyenneté par type de refuge (2021)

    Type de refuge

    Citoyens canadiens

    Résidents permanents/immigrants

    Réfugiés et demandeurs d'asile

    Titulaires de visa

    Non déclaré/manquant

    Refuge pour jeunes

    90,1 %

    4,0 %

    0,9 %

    0,6 %

    4,5 %

    Refuge mixte (pour adultes)

    85,2 %

    1,8 %

    0,5 %

    0,2 %

    12,2 %

    Refuge pour familles

    87,6 %

    6,5 %

    2,7 %

    0,2 %

    3,0 %

Entre 2015 et 2019, il y a eu une augmentation constante de la proportion de résidents permanents et de réfugiés, suivie d'une forte baisse en 2020 et en 2021 (figure 11). Cette baisse est probablement attribuable en partie à la fermeture de la frontière et à la baisse du nombre de passages irréguliers à la frontière en 2020Note de bas de page 4, ce qui a entraîné une réduction du nombre de demandeurs d'asile. L'accès à des mesures de soutien accrues pendant la pandémie pourrait également avoir contribué à la réduction du nombre de réfugiés et de résidents permanents qui ont besoin de services de refuges. En 2021, la proportion d'utilisateurs de refuges représentée par les non‑citoyens était de 3,6 %, comparativement à 8,5 % en 2019.

Figure 11 : Variation de la proportion d’utilisateurs non citoyens de refuges de 2015 à 2021

 Figure 11 : Variation de la proportion d’utilisateurs non citoyens de refuges de 2015 à 2021
  • Figure 11 - Version textuelle
    Figure 11. Variation de la proportion d'utilisateurs non citoyens de refuges de 2015 à 2021

    Année

    Résidents permanents/immigrants

    Réfugiés et demandeurs d'asile

    Titulaires de visa

    2015

    3,8 %

    1,1 %

    0,5 %

    2016

    3,9 %

    1,5 %

    0,4 %

    2017

    3,6 %

    3,1 %

    0,4 %

    2018

    3,3 %

    4,2 %

    0,4 %

    2019

    3,8 %

    4,1 %

    0,6 %

    2020

    2,8 %

    1,5 %

    0,3 %

    2021

    2,6 %

    0,8 %

    0,2 %

Statut d'Autochtone

Entre 2015 et 2021, il y a eu une augmentation des estimations ponctuelles de la proportion d'utilisateurs de refuges qui s'identifient comme Autochtones (figure 12)Note de bas de page 5. Cependant, les intervalles de confiance de 95 % se chevauchaient d'une année à l'autre, ce qui indique que la tendance n'est pas concluante. Il est important de noter que l'identité autochtone est peut être sous‑déclarée, ce qui décourage la divulgation. Par exemple, certaines personnes peuvent ne pas divulguer leur statut d'Autochtone parce qu'elles ont été victimes de discrimination dans les espaces de services sociaux par le passé ou parce qu'elles craignent que le racisme dans l'application des politiques des services de protection de l'enfance les sépare de leurs enfants.

Figure 12 : Proportion d’utilisateurs de refuges qui s’identifient comme Autochtones de 2015 à 2021 avec les intervalles de confiance de 95 %

Figure 12 : Proportion d’utilisateurs de refuges qui s’identifient comme Autochtones de 2015 à 2021 avec les intervalles de confiance de 95 %
  • Figure 12 - Version textuelle
    Figure 12 : Proportion d'utilisateurs de refuges qui s'identifient comme Autochtones de 2015 à 2021 avec les intervalles de confiance de 95 %

    Année

    Proportion d'utilisateurs autochtones de refuges

    Limite inférieure de l'intervalle de confiance

    Limite supérieure de l'intervalle de confiance

    2015

    31,2 %

    27,1 %

    35,6 %

    2016

    30,7 %

    26,7 %

    35,1 %

    2017

    31,2 %

    27,8 %

    34,8 %

    2018

    33,5 %

    29,8 %

    37,3 %

    2019

    30,5 %

    27,4 %

    33,7 %

    2020

    35,0 %

    30,8 %

    39,4 %

    2021

    39,1 %

    34,1 %

    44,3 %

Quelle que soit l'année, les Autochtones sont surreprésentés parmi les utilisateurs de refuges comparativement à la population générale. Les Autochtones étaient plus représentés parmi les utilisateurs de refuges en 2021 (39,1 %) que dans la population générale (5,0 %)Note de bas de page 6 [figure 13].

Figure 13 : Proportion de la population générale et d’utilisateurs de refuges qui s’identifient comme Autochtones (2021)

Figure 13 : Proportion de la population générale et d’utilisateurs de refuges qui s’identifient comme Autochtones (2021)
  • Figure 13 - Version textuelle
    Figure 13. Proportion de la population générale et d'utilisateurs de refuges qui s'identifient comme Autochtones (2021)

    Population

    Non‑Autochtones

    Autochtones

    Utilisateurs de refuges

    60,9 %

    39,1 %

    Population générale

    95,0 %

    5,0 %

Bien que la prévalence de l'utilisation des refuges par les Autochtones variait grandement selon la région, les Autochtones étaient surreprésentés dans les refuges de toutes les régions (figure 14). En comparaison avec la population générale, les Autochtones étaient les plus surreprésentés dans les Prairies (Manitoba, Saskatchewan, Alberta), dans l'Ouest canadien (Colombie‑Britannique) et dans le Nord (Yukon, Territoires du Nord‑Ouest et Nunavut)Note de bas de page 7.

Figure 14 : Représentation des utilisateurs autochtones de refuges, par région (2021)

Figure 14 : Représentation des utilisateurs autochtones de refuges, par région (2021)
  • Figure 14 - Version textuelle
    Figure 14. Représentation des utilisateurs autochtones de refuges, par région (2021)

    Région

    Utilisateurs de refuges

    Population générale

    Atlantique (T.‑N.-L., Î.‑P.-É., N.-É., N.-B.)

    14,8 %

    5,7 %

    Centre (Ont.)

    17,5 %

    2,7 %

    Prairies (Man., Sask., Alb.)

    63,0 %

    10,8 %

    Ouest (C.-B.)

    35,3 %

    5,9 %

    Nord (Nt, Yn, T.N.-O.)

    77,3 %

    51,7 %

La proportion de femmes était plus élevée chez les utilisateurs autochtones de refuges que chez les utilisateurs non autochtones de refugesNote de bas de page 8 (figure 15). Cette différence était statistiquement significative.

Figure 15 : Répartition selon le sexe des utilisateurs autochtones et non autochtones de refuges (2021)

Figure 15 : Répartition selon le sexe des utilisateurs autochtones et non autochtones de refuges (2021)
  • Figure 15 - Version textuelle
    Figure 15. Répartition selon le sexe des utilisateurs autochtones et non autochtones de refuges (2021)

    Statut

    Hommes

    Femmes

    Autochtones

    64,4 %

    35,1 %

    Non‑Autochtones

    74,2 %

    24,8 %

Les tendances relatives à l'âge et à l'utilisation des refuges étaient semblables entre les utilisateurs non autochtones et les utilisateurs autochtones de refuges (figure 16). Les seuls groupes où l'on notait une différence statistiquement significative étaient ceux des 25 à 49 ans, où la proportion était plus élevée chez les utilisateurs autochtones de refuges (65,9 %) que chez les utilisateurs non autochtones (59,5 %) et chez les aînés, où la proportion était plus faible chez les Autochtones (2,4 %) que chez les non‑Autochtones (3,8 %).

Figure 16 : Répartition selon l’âge des utilisateurs autochtones et non autochtones de refuges (2021)

Figure 16 : Répartition selon l’âge des utilisateurs autochtones et non autochtones de refuges (2021)
  • Figure 16 - Version textuelle
    Figure 16. Répartition selon l'âge des utilisateurs autochtones et non autochtones de refuges (2021)

    Statut

    Enfant

    Jeune

    25‑49

    50‑64

    65+

    Autochtones

    3,3 %

    10,5 %

    65,9 %

    17,9 %

    2,4 %

    Non‑Autochtones

    3,7 %

    13,1 %

    59,5 %

    19,9 %

    3,8 %

Après prise en compte des effets de l'âgeNote de bas de page 9, l'utilisation des refuges chez les Autochtones était 10,7 fois plus élevée que chez les non‑Autochtones. On a observé cette disparité dans tous les groupes d'âge, mais elle était plus prononcée chez les adultes de 25 ans et plus (tableau 2). Les taux les plus élevés d'utilisation des refuges en 2021 ont été observés chez les adultes âgés de 25 à 54 ans, tant chez les Autochtones que chez les non‑Autochtones. Dans l'ensemble, en 2021, les Autochtones ont utilisé les refuges à un taux de 17,7 personnes par 1 000 habitants, tandis que les non‑Autochtones ont utilisé les refuges à un taux de 1,7 personne par 1 000 habitants.

Tableau 2 : Taux d'utilisation des refuges normalisé selon l'âge par 1 000 habitants, selon le statut d'autochtone, 2021

Groupe d'âge

Taux d'utilisation des refuges normalisé selon l'âge par 1 000 habitants autochtones

Taux d'utilisation des refuges normalisé selon l'âge par 1 000 habitants non autochtones

Taux normalisé selon l'âge

0 à 14

2,1

0,3

6,2

15 à 24

11,5

2,0

5,9

25 à 34

34,6

3,1

11,1

35 à 44

37,4

3,1

12,0

45 à 54

27,4

2,2

12,3

55 à 64

14,9

1,4

10,8

65+

4,2

0,3

12,3

Total

17,7

1,7

10,7

Le tableau 3 montre le taux global d'utilisation des refuges normalisé selon l'âge par 1 000 habitants autochtones et non autochtones entre 2017 et 2021. Bien que le taux d'utilisation des refuges ait diminué pour les deux groupes au cours de cette période, la baisse a été moins marquée chez les Autochtones (26,2 %) que chez les non‑Autochtones (32,2 %).

Le tableau 3 montre également les variations d'une année à l'autre du taux relatif d'utilisation des refuges par les Autochtones par rapport aux non‑Autochtones. Entre 2019 et 2020, on constate une augmentation de la disparité entre les groupes en ce qui a trait à l'utilisation des refuges (rapport du taux d'utilisation des refuges de +2,13). Cela indique que la pandémie pourrait avoir touché de façon disproportionnée les peuples autochtones.

Tableau 3 : Taux d'utilisation des refuges par 1 000 habitants pour l'ensemble de la population autochtone par rapport à l'ensemble de la population non autochtone entre 2017 et 2021

Année

Taux d'utilisation des refuges normalisé selon l'âge par 1 000 habitants autochtones

Taux d'utilisation des refuges normalisé selon l'âge par 1 000 habitants non autochtones

Taux normalisé selon l'âge

Variation d'une année à l'autre du ratio des taux d'utilisation des refuges

2017

25,1

2,7

9,3

-

2018

25,8

2,5

10,3

+1,07

2019

20,7

2,4

8,6

-1,72

2020

17,9

1,7

10,8

+2,13

2021

17,7

1,7

10,7

-0,01

Statut de vétéran

En 2021, environ 1,4 % des utilisateurs de refuges étaient des vétéransNote de bas de page 10. Cela correspond à la proportion estimative globale de vétérans au Canada (1,7 %)Note de bas de page 11, ce qui laisse entendre que les vétérans ne sont pas surreprésentés parmi les utilisateurs de refuges.

Tableau 4 : Utilisateurs de refuges qui sont des vétérans de 2015 à 2021

Année

Nombre total estimé d'utilisateurs de refuges

Proportion estimée de vétérans

Nombre total estimé de vétérans

2015

132,511

1,9 %

2 490

2016

129 127

1,8 %

2 340

2017

129 017

1,9 %

2 392

2018

122 914

1,8 %

2 179

2019

118 759

1,6 %

1 905

2020

88 342

1,5 %

1 368

2021

93 529

1,4 %

1 286

Bien que le tableau 4 montre une tendance constante à la baisse du nombre de vétérans ayant recours aux refuges entre 2015 (2 490) et 2021 (1 286), la différence de proportion par rapport aux années précédentes n'est pas statistiquement significative (figure 17).

Figure 17 : Proportion d’utilisateurs de refuges qui sont des vétérans de 2015 à 2021 avec des intervalles de confiance de 95 %

Figure 17 : Proportion d’utilisateurs de refuges qui sont des vétérans de 2015 à 2021 avec des intervalles de confiance de 95 %
  • Figure 17 - Version textuelle
    Figure 17. Proportion d'utilisateurs de refuges qui sont des vétérans de 2015 à 2021

    Année

    Proportion d'utilisateurs de refuges qui sont des vétérans

    Limite inférieure de l'intervalle de confiance

    Limite supérieure de l'intervalle de confiance

    2015

    1,9 %

    1,6 %

    2,1 %

    2016

    1,8 %

    1,6 %

    2,0 %

    2017

    1,9 %

    1,6 %

    2,2 %

    2018

    1,8 %

    1,5 %

    2,0 %

    2019

    1,6 %

    1,4 %

    1,8 %

    2020

    1,5 %

    1,3 %

    1,9 %

    2021

    1,4 %

    1,2 %

    1,7 %

Alors que les hommes étaient surreprésentés parmi les utilisateurs de refuges, ce phénomène était particulièrement prononcé chez les utilisateurs de refuges qui sont des vétérans (82,0 % d'hommes, 17,3 % de femmes) [figure 18].

Figure 18 : Répartition selon le sexe des utilisateurs de refuges qui sont des vétérans et de ceux qui ne le sont pas (2021)

Figure 18 : Répartition selon le sexe des utilisateurs de refuges qui sont des vétérans et de ceux qui ne le sont pas (2021)
  • Figure 18 - Version textuelle
    Figure 18. Répartition selon le sexe des utilisateurs de refuges qui sont des vétérans et de ceux qui ne le sont pas (2021)

    Sexe

    Non‑vétérans

    Vétérans

    Hommes

    70,2 %

    82,0 %

    Femmes

    28,9 %

    17,3 %

    Personnes de diverses identités de genre

    0,9 %

    0,7 %

Les utilisateurs de refuges qui sont des vétérans avaient tendance à être plus âgés en moyenne (45,9 ans) que les non‑vétérans (37,5 ans). La proportion d'adultes plus âgés et d'aînés parmi les vétérans était plus élevée que chez les utilisateurs de refuges qui ne sont pas des vétérans (figure 19).

Figure 19 : Répartition selon l’âge des utilisateurs de refuges qui sont des vétérans et de ceux qui ne le sont pas (2021)

Figure 19 : Répartition selon l’âge des utilisateurs de refuges qui sont des vétérans et de ceux qui ne le sont pas (2021)
  • Figure 19 - Version textuelle
    Figure 19. Répartition selon l'âge des utilisateurs de refuges qui sont des vétérans et de ceux qui ne le sont pas (2021)

    Groupe d'âge

    Non‑vétérans

    Vétérans

    Enfants accompagnés (0 à 16 ans)

    4,5 %

    0,0 %

    Jeunes non accompagnés (13 à 24 ans)

    14,4 %

    5,2 %

    Adultes (25 à 49 ans)

    60,9 %

    52,9 %

    Adultes plus âgés (de 50 à 64 ans)

    17,3 %

    32,2 %

    Aînés de 65 ans et plus

    2,8 %

    9,7 %

Conclusion

Les conclusions du présent rapport donnent un aperçu complet des tendances de l'utilisation des refuges d'urgence au Canada entre 2005 et 2021, en portant une attention particulière aux répercussions de la pandémie de COVID‑19 en 2020 et en 2021. Ce rapport fournit des renseignements importants sur l'évolution démographique des utilisateurs de refuges au Canada, y compris l'évolution de la dynamique entre les sexes, l'évolution de la répartition selon l'âge, les variations selon le statut de citoyenneté, une surreprésentation importante des Autochtones parmi les utilisateurs de refuges et les tendances de l'utilisation des refuges chez les vétérans. Il est essentiel de comprendre ces tendances démographiques pour élaborer des politiques et des interventions ciblées pour lutter contre l'itinérance au Canada.

Annexe A – Méthode détaillée

L'Étude nationale sur les refuges utilise un plan d'échantillonnage par grappes stratifié, où les principales unités d'échantillonnage sont des refuges d'urgence. L'analyse a été conçue pour obtenir des estimations précises du sexe, de l'âge et d'autres caractéristiques démographiques, ainsi que des taux d'occupation à l'échelle nationale, afin de déterminer la pression globale sur le réseau de refuges.

Cadre d'échantillonnage

Dans le réseau de refuges pour personnes en situation d'itinérance, on retrouve plusieurs sous‑types de services, qui ont été déterminés et définis grâce à l'analyse des données des refuges, y compris la durée des séjours, les taux de roulement, le nombre de séjours par année, la population visée, ainsi que la période opérationnelle pour classer les services dans des catégories distinctes (tableau 5).

Tableau 5 : Sous‑type de refuge pour sans‑abri

Sous-type de refuge

Durée des séjours

Taux de roulement

Nombre de séjours

Population visée

Période opérationnelle

Capacité présumée

Disponibilité des données à l'échelle nationale

D'urgence permanent

Généralement court (<30 jours)

Élevé

Nombreux clients pour plusieurs séjours

Sans-abri

Toute l'année

Précédemment fixe, mais variable en 2020

Bonne

D'urgence temporaire

Généralement court (<30 jours)

Élevé

Nombreux clients pour plusieurs séjours

Sans-abri

Opérationnel uniquement en période de conditions météorologiques extrêmes et de forte demande. Comprend aussi les emplacements qui ont été ouverts temporairement pendant la pandémie de COVID‑19.

Variable

Médiocre

Logement de transition

Généralement longue (>30 jours)

Moyen

Peu de clients pour plusieurs séjours

Sans-abri

Toute l'année

Coûts fixes

Médiocre

Violence familiale

Généralement court (<30 jours)

Élevé

Peu de clients pour plusieurs séjours

Personnes fuyant la violence familiale

Toute l'année

Coûts fixes

Médiocre

Refuges pour immigrants et réfugiés

Généralement court (<30 jours)

Élevé

Peu de clients pour plusieurs séjours

Immigrants et réfugiés

Toute l'année

Coûts fixes

Médiocre

L'Étude nationale sur les refuges utilise les données des refuges d'urgence permanents pour les personnes sans abri en raison de la bonne disponibilité des données de ces services à l'échelle nationale. Les refuges pour victimes de violence familiale, les logements de transition, les refuges temporaires et les refuges pour immigrants et réfugiés ont été exclus en raison du manque de données.

Chaque séjour de client dans l'ensemble de données était associé à un refuge d'urgence. Les entrées ont été complétées par des informations complémentaires provenant de la Liste nationale des fournisseurs de services, tenue à jour par Infrastructure Canada. Ces renseignements comprennent la capacité, l'emplacement, la clientèle cible et les sexes servis. Afin de saisir avec exactitude les données démographiques et les habitudes de séjour, les refuges ont été divisés en fonction du sexe et de la clientèle servie. Ces catégories sont devenues les strates du plan d'échantillonnage par grappes stratifié (tableau 6).

Tableau 6 : Définitions des strates

Strates

Clientèle cible

Sexe des personnes servies

1

Jeunes

HommesNote de bas de page 12

2

Jeunes

FemmesNote de bas de page 12

3

Jeunes

Tout sexe

4

Mixte

HommesNote de bas de page 12

5

Mixte

FemmesNote de bas de page 12

6

Mixte

Tout sexe

7

Femmes/femmes avec enfants

-

8

Familles

-

Calcul de la capacité

La capacité était un élément clé du cadre d'étude. Elle a eu une incidence sur l'échantillonnage et les pondérations (expliqués plus loin dans la section sur le plan d'échantillonnage, ci‑dessous). La pandémie de COVID‑19 a posé un défi unique à cet égard. Les publications précédentes de l'analyse supposaient une capacité fixe pour les refuges pour l'année. Cependant, en 2020, il y a eu une forte diminution du nombre de lits disponibles dans les refuges d'urgence. Pour tenir compte de cette diminution, l'ensemble de données a été divisé en mois aux fins d'analyse.

La Liste nationale des fournisseurs de services recueille des renseignements annuels sur les lits dans les refuges d'urgence permanents. Les données ont été recueillies pour deux périodes en 2020 et pour une période en 2021 :

  • Février 2020 (avant la pandémie)
  • Août 2020 (début de la pandémie)
  • Août 2021 (mi‑pandémie)

Les renseignements sur la capacité d'août 2020 n'étaient pas disponibles pour tous les refuges d'urgence permanents. Pour les refuges qui avaient des renseignements manquants, une approximation a été calculée. D'abord, le nombre moyen d'utilisateurs de refuges d'urgence par nuit en 2020 a été calculé pour chaque service exploité en 2019 et en 2020. Ce chiffre a été divisé par le nombre moyen d'utilisateurs de refuges d'urgence par nuit en 2019 pour chaque service. Les valeurs aberrantes ont été supprimées et la moyenne géométrique a été prise pour obtenir un facteur d'ajustement de la capacité lié à la COVID‑19 (équation 1).

Équation 1 :

Facteur d'ajustement lié à la COVID-19 =

  • Où xj correspond au nombre moyen d'utilisateurs de refuges d'urgence par nuit en 2020 divisé par le nombre moyen d'utilisateurs du service par nuit en 2019.
  • Où n est égal au nombre total de services quand ln(xj) n'est pas manquant.

Le nombre de lits déclaré en février 2020 a ensuite été multiplié par ce facteur d'ajustement afin d'obtenir une approximation de la capacité pour août 2020 (tableau 7).

Tableau 7 : Calcul du nombre de lits pour août 2020

Données sur la capacité pour février 2020 collectées?

Données sur la capacité pour août 2020 collectées?

Nombre de services en 2020

Lits avant la pandémie

Lits au début de la pandémie

Oui

Oui

357

Lits en février 2020

Lits en août 2020

Oui

Non

66

Lits en février 2020

Lits en février 2020 x facteur d'ajustement de la capacité lié à la COVID‑19

Plan d'échantillonnage

Un échantillonnage par grappes stratifié a été utilisé pour produire des estimations à l'échelle nationale. Le cadre d'échantillonnage a été construit et échantillonné chaque mois pour tenir compte des changements de capacité au cours de l'année. Chaque mois, le cadre d'échantillonnage couvrait tous les refuges d'urgence permanents connus au Canada, y compris ceux qui n'avaient pas d'entente de partage de données avec Infrastructure Canada.

L'analyse a été effectuée au moyen de procédures d'enquête dans le logiciel statistique Stata afin d'assurer que le plan complexe d'échantillonnage était pris en compte pour l'estimation de la variance. Huit strates ont été utilisées dans le plan d'échantillonnage (tableau 3). Ces strates permettent d'assurer que les résultats tiennent compte des différences entre les types de refuges et que les estimations rendent compte des proportions selon l'âge et le sexe dans la population.

Les unités d'échantillonnage principales (grappes) sont des refuges qui ont été sélectionnés dans chaque strate à l'aide de la méthode d'échantillonnage avec probabilité proportionnelle à la taille (équation 2). La mesure de la taille correspond au nombre de lits dans le refuge (capacité des refuges). En raison de l'échantillonnage avec probabilité proportionnelle à la taille, les refuges ont été sélectionnés au hasard chaque mois, mais les plus grands refuges avaient une plus grande probabilité d'être sélectionnés que les plus petits refuges. Cela était nécessaire parce que certains refuges avaient beaucoup plus de lits que d'autres, ce qui influait sur la probabilité de choisir un client donné au refuge.

Équation 2 :

Après avoir fait le tri en fonction de la probabilité proportionnelle à la taille, un refuge sur quatre a été sélectionné pour être inclus dans l'échantillon. Les refuges échantillonnés ont été pondérés pour représenter les refuges sans données. La taille du refuge est inversement proportionnelle à la pondération des refuges (équation 3).

Équation 3 :

Pondération des refuges =  (lits dans la strate - lits dans la strate dont les données ne sont pas échantillonnées)

Les autres refuges non échantillonnés pour lesquels des données complètes étaient disponibles ont été inclus dans l'analyse comme unités autoreprésentatives, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas été pondérés. L'inclusion de ces refuges a presque doublé le nombre de refuges compris dans l'analyse et a ainsi permis de réduire la marge d'erreur. Les refuges échantillonnés sans données complètes ont été traités comme des unités de non‑réponse (données manquantes). Comme l'échantillonnage est effectué sans remise, un facteur de correction pour population finie a été utilisé pour chaque strate (équation 4).

Équation 4 :

Facteur de correction pour population finie =

Pour obtenir les poids finaux de l'analyse, les données ont été ajustées par un facteur de double comptage pour tenir compte des clients qui ont utilisé plus d'un refuge. Le calcul des facteurs de double comptage comporte plusieurs étapes :

D'abord, les identificateurs uniques des clients ont été utilisés pour identifier les personnes qui ont séjourné dans plus d'un refuge (équation 5). Le poids du client équivaut à l'inverse du nombre de refuges utilisés; par conséquent, une personne qui a accédé à un seul refuge s'est vu attribuer un poids de 1.

Équation 5 :

Ensuite, des identificateurs uniques de clients et des identificateurs uniques de fournisseurs de services ont été utilisés pour déterminer le nombre de mois pendant lesquels le client et le fournisseur de services ont été jumelés. Il s'agit du facteur d'ajustement mensuel pour les pondérations des clients (équation 6).

Équation 6 :

Facteur d'ajustement mensuel =

Les pondérations des clients ont été multipliées par le facteur d'ajustement mensuel pour obtenir la pondération mensuelle des clients. Ces poids ajustés des clients ont été additionnés chaque mois à chaque refuge et le nombre total de clients a été additionné chaque mois pour chaque refuge.

Enfin, les facteurs de double comptage ont été calculés au niveau du refuge et au niveau de la strate (équations 7 et 8). Les facteurs de double comptage reflètent l'utilisation de multiples refuges.

Équation 7 :

Facteur de double comptage au niveau du refuge =

Équation 8 :

Facteur de double comptage au niveau de la strate =

Les facteurs de double comptage dont les valeurs sont inférieures indiquent des taux élevés de double comptage et réduisent, par conséquent, les poids finaux de l'analyse des refuges compris dans ces strates. Le tableau 8 présente l'éventail des résultats. Les facteurs de double comptage au niveau de la strate varient de 0,35 pour les refuges pour hommes adultes en 2019 (ce qui indique un taux élevé de double comptage) à 0,95 pour les refuges pour familles en 2018 (ce qui indique un faible taux de double comptage).

Tableau 8 : Facteurs de double comptage de la strate par année

Strate

2017

2018

2019

2020

2021

Jeunes hommes

0,64

0,59

0,41

0,69

0,48

Jeunes femmes

0,82

0,78

0,66

0,77

0,63

Jeunes de tout sexe

0,65

0,66

0,41

0,45

0,59

Hommes adultes

0,73

0,69

0,35

0,44

0,42

Femmes adultes

0,81

0,78

0,57

0,50

0,44

Adultes de tout sexe

0,88

0,83

0,37

0,36

0,45

Femmes et enfants

0,93

0,92

0,60

0,76

0,75

Familles

0,94

0,95

0,81

0,91

0,83

Les poids finaux de l'analyse ont été calculés séparément pour les refuges échantillonnés et les refuges autoreprésentatifs. Dans le cas des refuges échantillonnés, le poids final de l'analyse a été obtenu en multipliant le poids du refuge par le facteur double comptage de la strate. Le poids final pour les refuges autoreprésentatifs était égal au facteur de double comptage des refuges.

  • Avis concernant les droits d'auteur

    © 2023 sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le Ministre du Logement, de l'Infrastructure et des Collectivités.

    Catalogue No. T94-59/2024F-PDF

    ISBN 978-0-660-69755-0

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