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Instantané de données sur l'itinérance : analyse de l’itinérance chronique parmi les utilisateurs de refuges au Canada de 2017 à 2021

Sur cette page

Introduction

L'itinérance chronique renvoie généralement à de longues périodes d'itinérance qui sont associées à des risques accrus de préjudice et à des difficultés d'accès à un logement stable. Pour de nombreuses communautés, la prévention et la réduction de l'itinérance chronique demeurent une priorité.

Ce rapport fournit une estimation et une vue d'ensemble de l'itinérance chronique au Canada entre 2017 et 2021. Il comprend également une analyse démographique de l'itinérance chronique en 2021, qui établit la prévalence relative au sein de populations particulières.

Données

La définition nationale de l'itinérance chronique englobe les expériences d'itinérance qui se produisent dans les refuges et à l'extérieur des refuges, ainsi que les expériences d'itinérance cachée. Elle désigne les personnes qui sont actuellement en situation d'itinérance ET qui répondent à au moins un des critères suivants :

  • ont été en situation d'itinérance pendant six mois (180 jours) ou plus au cours de la dernière année ;
  • ont vécu des expériences d'itinérance récurrente au cours des trois dernières années, pour une durée cumulative d'au moins 18 mois (546 jours).

L'itinérance chronique à l'échelle nationale est estimée à l'aide d'un indicateur fondé sur les tendances de l'utilisation des refuges. Bien que cela exclue les expériences d'itinérance qui se produisent en dehors du système des refugesNote de bas de page 1 , l'utilisation des refuges est la source de données disponibles la plus cohérente et la plus fiable pour analyser les tendances de l'itinérance au fil du temps.

L'indicateur considère les utilisateurs de refuges d'urgence comme étant en situation d'itinérance chronique s'ils remplissent au moins l'un des critères suivants :

  • chronicité aiguë : utilisation des refuges pendant six mois (180 jours) ou plus dans la dernière année ;
  • instabilité prolongée : séjour dans des refuges au moins une fois au cours de chacune des trois dernières années.

La chronicité aiguë peut être caractérisée comme une expérience d'itinérance récente et persistante, tandis que l'instabilité prolongée peut être caractérisée comme un manque de logement stable à plus long terme et une itinérance répétée ou prolongée. Certaines personnes présentent à la fois une itinérance persistante au cours de l'année écoulée et des retours récurrents à l'itinérance au cours des trois dernières années. Cette exposition à des expériences aiguës et répétées d'itinérance prolongée est appelée itinérance chronique combinée.

L'indicateur permet donc de classer chaque utilisateur de refuge dans l'un des quatre groupes distincts suivants :

  • chronicité aiguë seulement ;
  • instabilité prolongée uniquement ;
  • itinérance chronique combinée (à la fois la chronicité aiguë et l'instabilité prolongée) ;
  • pas d'itinérance chronique.

L'indicateur national de l'itinérance chronique est calculé à partir des données des communautés qui ont une couverture complète de leur système de refuge d'urgence permanent pendant trois années consécutives, et des estimations annuelles de l'utilisation nationale des refuges provenant de l'Étude nationale sur les refuges. Les données sont recueillies par les fournisseurs de service et les communautés à l'aide du Système d'information sur les personnes et les familles sans abris (SISA) et par l'intermédiaire de partenariats d'échange de données avec les administrations qui utilisent des systèmes semblables.

L'échantillon utilisé pour estimer l'itinérance chronique varie chaque année, car l'ensemble des communautés qui répondent aux critères change. En 2021, l'échantillon comprenait 17 communautés qui répondaient aux exigences en matière de données, ce qui représentait 39,4 % de la capacité nationale de refuge d'urgence. Ce chiffre est inférieur à celui de 2020 (40,3 %, 17 communautés), de 2019 (48,8 %, 16 communautés) et de 2018 (47,0 %, 21 communautés), mais il est supérieur à celui de 2017 (38,5 %, 22 communautés). Bien que cet échantillon représente une part importante des expériences des utilisateurs de refuges, il est possible que certaines tendances régionales ne soient pas prises en compte.

Résultats de recherche

En 2021, on estime que 93 529 personnes au Canada se sont retrouvées en situation d'itinérance dans un refuge d'urgence. Selon le document intitulé Le point sur l'Étude nationale sur les refuges 2021, le nombre d'utilisateurs de refuges a tendance à diminuer depuis 2005. Cette baisse a été plus prononcée en 2020, la première année de la pandémie, lorsque le nombre d'utilisateurs de refuges a diminué de 25,6 %. Entre 2020 et 2021, le nombre d'utilisateurs de refuges a augmenté de 5,9 % en raison du rétablissement de la capacité de certains lits d'urgence.

En 2021, on estime que 28 631 (30,6 %) personnes vivaient en situation d'itinérance chronique, ce qui représente une augmentation de la proportion d'utilisateurs de refuges considérés comme étant en situation d'itinérance chronique par rapport à 2017 (22,4 %) (figure 1). Malgré cette augmentation proportionnelle, le nombre estimé d'utilisateurs de refuges en situation d'itinérance chronique est demeuré relativement stable entre 2017 (28 900) et 2021 (28 631), principalement en raison de la diminution globale du nombre d'utilisateurs de refuges entre 2017 (129 017) et 2021 (93 529).

La diminution de l'utilisation des refuges peut être partiellement attribuée à une baisse de 20,5 % de la capacité des refuges entre 2019 et 2020, alors que les services d'aide aux sans-abri se sont adaptés pour permettre l'éloignement physique pendant la pandémie de COVID-19. La capacité globale du système s'était largement rétablie en 2021. À la fin de cette année-là, la capacité n'était inférieure que de 1,5 % à ce qu'elle était en 2019.

Figure 1 : L’itinérance chronique de 2017 à 2021

  • Figure 1 - version textuelle
    L'itinérance chronique de 2017 à 2021

    Année

    Pourcentage des personnes en situation d'itinérance chronique

    Estimation de l'itinérance chronique

    2017

    22,4 %

    28 900

    2018

    22,2 %

    27 289

    2019

    25,2 %

    29 927

    2020

    31,7 %

    28 004

    2021

    30,6 %

    28 631

L'estimation globale de l'itinérance chronique comprend trois catégories d'utilisateurs de refuges : ceux qui répondent au critère de chronicité aiguë, ceux qui répondent au critère d'instabilité prolongée et ceux qui répondent aux deux critères. Entre 2017 et 2021, des tendances différentes ont été observées pour ces trois catégories d'itinérance chronique (figure 2).

  • La prévalence des utilisateurs de refuges en situation de chronicité aiguë a augmenté de façon constante de 2017 à 2020, puis est demeurée relativement stable en 2021, diminuant légèrement de 16 % à 15,2 %.
  • La prévalence des utilisateurs de refuges en situation d'instabilité prolongée est restée relativement stable de 2017 à 2020, puis a diminué en 2021, passant de 10 % à 8,2 %.
  • La prévalence des utilisateurs de refuges en situation d'itinérance chronique combinée est demeurée relativement stable entre 2017 et 2019, puis a augmenté pour atteindre 5,6 % en 2020 et 7,2 % en 2021.
  • Ces dernières années, les utilisateurs de refuges en situation de chronicité aiguë étaient les plus susceptibles de représenter la plus grande part de la population en situation d'itinérance chronique, suivis par les personnes en situation d'instabilité prolongée. L'itinérance chronique combinée a eu tendance à représenter la plus petite catégorie d'utilisateurs de refuges au cours de cette période.

Figure 2 : Chronicité aiguë et instabilité prolongée de 2017 à 2021

  • Figure 2 - version textuelle
    Chronicité aiguë et instabilité prolongée de 2017 à 2021

    Année

    Chronicité aiguë

    Itinérance chronique combinée

    Instabilité prolongée

    Total de l'itinérance chroniqueNote de bas de page 2

    2017

    9,0 %

    3,5 %

    9,9 %

    22,4 %

    2018

    10,5 %

    3,3 %

    8,5 %

    22,2 %

    2019

    12,1 %

    3,8 %

    9,2 %

    25,2 %

    2020

    16,0 %

    5,6 %

    10,0 %

    31,7 %

    2021

    15,2 %

    7,2 %

    8,2 %

    30,6 %

Pour mieux comprendre l'incidence de l'itinérance chronique sur les personnes à plus long terme, les tendances d'utilisation des refuges ont été examinées sur une période de 12 ans, de 2010 à 2021, pour chaque groupe d'itinérance chronique en 2021 (figure 3).

  • Les personnes qui ont vécu une situation d'itinérance chronique combinée (répondant aux deux critères) ont également eu tendance à passer plus de nuits dans les refuges. Le nombre médian de nuits passées dans un refuge entre 2010 et 2021 était de 853 nuits, soit plus du double de celui de tout autre groupe au cours de cette période.
  • Les personnes en situation de chronicité aiguë ont passé en moyenne 362 nuits dans un refuge entre 2010 et 2021.
  • Les personnes en situation d'instabilité prolongée ont passé en moyenne 304 nuits dans un refuge entre 2010 et 2021.
  • À titre de comparaison, les utilisateurs des refuges qui ne répondaient à aucun des critères d'itinérance chronique ont passé en moyenne 48 nuits dans un refuge entre 2010 et 2021.

Il est à noter que l'indicateur d'instabilité prolongée n'exige qu'un seul séjour en refuge par an sur trois années consécutives, alors que le nombre médian de nuits en refuge pour ce groupe dépasse encore les 300. La différence entre l'exigence minimale et la médiane pour ce groupe suggère qu'ils ont tendance à connaître une insécurité persistante en matière de logement sur plusieurs années.

Figure 3 : Nombre médian de nuits passées dans un refuge entre 2010 et 2021

  • Figure 3 - version textuelle
    Nombre médian de nuits passées dans un refuge entre 2010 et 2021

    Statut de chronicité

    Nombre médian de nuits passées dans un refuge

    Itinérance chronique combinée

    853

    Chronicité aiguë

    362

    Instabilité prolongée

    304

    Pas d'itinérance chronique

    48

Analyse démographique

Âge et itinérance chronique

Les taux d'itinérance chronique diffèrent selon les groupes d'âge : 33,6 % des enfants (0 à 16 ans accompagnés), 23,4 % des jeunes (13 à 24 ans non accompagnés), 28,9 % des adultes (25 à 49 ans), 38,9 % des adultes plus âgés (50 à 64 ans) et 40,6 % des aînés (65 ans et plus) ont vécu une situation d'itinérance chronique.

Des différences statistiquement significatives ont été observées dans les tendances de chronicité aiguë et d'instabilité prolongée selon les groupes d'âge (figure 4).

  • Les enfants accompagnés (0 à 16 ans) étaient les plus susceptibles de vivre en situation de chronicité aiguë, et très peu d'entre eux ont connu une instabilité prolongée.
  • Les jeunes (13 à 24 ans) étaient les moins susceptibles de connaître un quelconque type d'itinérance chronique.
  • Les adultes plus âgés (50 à 64 ans) étaient plus susceptibles que les jeunes (13 à 24 ans) et les adultes (25 à 49 ans) de vivre les trois groupes distincts d'itinérance chronique, en particulier de l'itinérance chronique combinée.
  • Les aînés (65 ans et plus) étaient plus susceptibles que les jeunes (13 à 24 ans), les adultes (25 à 49 ans) et les adultes plus âgés (50 à 64 ans) de connaître soit une chronicité aiguë, soit une itinérance chronique combinée.

Figure 4 : Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon l’âge en 2021

  • Figure 4 - version textuelle
    Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon l'âge en 2021

    Groupe d'âge

    Chronicité aiguë

    Itinérance chronique combinée

    Instabilité prolongée

    Total de l'itinérance chroniqueNote de bas de page 2

    Enfants
    (0 à 16 ans accompagnés)

    28,2 %

    4,4 %

    0,9 %

    33,6 %

    Jeunes
    (13 à 24 ans non accompagnés)

    13,4 %

    4,1 %

    5,9 %

    23,4 %

    Adultes (25 à 49 ans)

    12,5 %

    6,5 %

    9,9 %

    28,9 %

    Adultes plus âgés (50 à 64 ans)

    16,9 %

    12,4 %

    9,6 %

    38,9 %

    Aînés (65 ans et plus)

    20,9 %

    12,8 %

    6,9 %

    40,6 %

Les taux d'itinérance chronique parmi les utilisateurs de refuges tendent à augmenter avec l'âge. Comme le montre la figure, les adultes plus âgés (50 à 64 ans) et les aînés (65 ans et plus) présentaient des taux d'itinérance chronique plus élevés que les adultes (25 à 49 ans) et les jeunes non accompagnés (13 à 24 ans). Les enfants accompagnés (0 à 16 ans) ont également connu des taux élevés d'itinérance chronique, ce qui peut être dû à des séjours plus longs dans les refuges familiaux.

Genre et itinérance chronique

Les taux d'itinérance chronique diffèrent également selon le genre : 31,9 % des hommes, 28,7 % des femmes et 25,2 % des utilisateurs de refuges de diverses identités de genre ont vécu une situation d'itinérance chronique.

Des différences statistiquement significatives ont été observées dans les tendances de chronicité aiguë et d'instabilité prolongée selon les identités de genre (figure 5).

  • Les hommes étaient les plus susceptibles de connaître une instabilité prolongée et une itinérance chronique combinée.
  • Les femmes présentaient un taux plus élevé de chronicité aiguë.

Figure 5 : Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon le genre en 2021

  • Figure 5 - version textuelle
    Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon le genre en 2021

    Identité de genre

    Chronicité aiguë

    Itinérance chronique combinée

    Instabilité prolongée

    Total de l'itinérance chroniqueNote de bas de page 2

    Hommes

    14,4 %

    8,0 %

    9,4 %

    31,9 %

    Femmes

    16,8 %

    5,8 %

    6,0 %

    28,7 %

    Diverses identités de genre

    9,1 %

    7,0 %

    9,1 %

    25,2 %

Il n'y avait pas suffisamment de données pour détecter des différences statistiquement significatives entre les utilisateurs de refuges de diverses identités de genre et les hommes ou les femmes.

Statut d'autochtone et itinérance chronique

En 2021, le taux d'itinérance chronique parmi les utilisateurs de refuges ayant déclaré être autochtones (23,5 %) était similaire à celui des utilisateurs de refuges non autochtones (25,1 %)Note de bas de page 3.

Des différences statistiquement significatives ont été observées dans les schémas de chronicité aiguë et d'instabilité prolongée (figure 6).

  • Le taux d'instabilité prolongée est plus élevé chez les utilisateurs de refuges autochtones.
  • Les utilisateurs de refuges non autochtones présentaient un taux plus élevé de chronicité aiguë.

Figure 6 : Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon le statut autochtone en 2021

  • Figure 6 - version textuelle
    Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon le statut autochtone en 2021

    Statut autochtone

    Chronicité aiguë

    Itinérance chronique combinée

    Instabilité prolongée

    Total de l'itinérance chroniqueNote de bas de page 2

    Non-Autochtones

    13,1 %

    4,4 %

    7,6 %

    25,1 %

    Autochtones

    5,2 %

    3,5 %

    14,8 %

    23,5 %

Les utilisateurs de refuges autochtones présentaient des taux d'itinérance chronique similaires à ceux des personnes qui ne se déclarent pas comme autochtones. Il est toutefois important de tenir compte du fait que les répondants autochtones au dénombrement ponctuel de l'itinérance de 2020-2022 étaient plus susceptibles de se trouver dans des endroits à l'extérieur des refuges et d'indiquer qu'ils n'avaient pas eu recours à un refuge au cours de l'année écoulée. Par conséquent, leurs expériences d'itinérance sont plus susceptibles de ne pas être prises en compte par les données du système des refuges, ce qui conduit à une sous-estimation de l'itinérance chronique parmi les utilisateurs de refuges autochtones.

Statut de vétéran et itinérance chronique

En 2021, le taux d'itinérance chronique parmi les utilisateurs de refuges ayant déclaré être des vétérans (26,2 %) était légèrement plus élevé que le taux parmi les non-vétérans (23,4 %)Note de bas de page 4.

Des différences statistiquement significatives peuvent être observées dans les tendances de chronicité aiguë et d'instabilité prolongée (figure 7).

  • Le taux d'instabilité prolongée est plus élevé chez les vétérans que chez les non-vétérans.
  • Les non-vétérans ont un taux de chronicité aiguë plus élevé que les vétérans.

Figure 7 : Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon le statut de vétéran en 2021

  • Figure 7 - version textuelle
    Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon le statut de vétéran en 2021

    Statut de vétéran

    Chronicité aiguë

    Itinérance chronique combinée

    Instabilité prolongée

    Total de l'itinérance chroniqueNote de bas de page 2

    Non-vétérans

    11,6 %

    4,1 %

    7,8 %

    23,4 %

    Vétérans

    9,1 %

    5,0 %

    12,1 %

    26,2 %

Les utilisateurs de refuges qui ont déclaré être des vétérans sont plus susceptibles de connaître une instabilité prolongée que les non-vétérans, qui sont plus susceptibles de connaître une chronicité aiguë.

Statut de citoyenneté et itinérance chronique

En 2021, des différences dans les taux d'itinérance chronique ont été observées entre les différents groupes de citoyens : 22,1 % des citoyens canadiens, 31,6 % des résidents permanents/immigrants et 49,3 % des réfugiés/demandeurs d'asile ont vécu une situation d'itinérance chroniqueNote de bas de page 5.

Des différences statistiquement significatives peuvent être observées dans les tendances de chronicité aiguë et d'instabilité prolongée (figure 8).

  • Les citoyens canadiens présentaient un taux plus élevé d'instabilité prolongée.
  • Les non-citoyens étaient plus susceptibles de souffrir d'une chronicité aiguë et d'une itinérance chronique combinée.

Figure 8 : Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon le statut de citoyenneté en 2021

  • Figure 8 - version textuelle
    Chronicité aiguë et instabilité prolongée selon le statut de citoyenneté en 2021

    Statut de citoyenneté

    Chronicité aiguë

    Itinérance chronique combinée

    Instabilité prolongée

    Total de l'itinérance chroniqueNote de bas de page 2

    Citoyens canadiens
    (nés au Canada ou à l'étranger)

    9,6 %

    3,7 %

    8,8 %

    22,1 %

    Résidents permanents/immigrants

    21,4 %

    6,0 %

    4,2 %

    31,6 %

    Réfugiés/demandeurs d'asile

    37,8 %

    10,5 %

    1,1 %

    49,3 %

Les utilisateurs de refuges qui ont déclaré être des réfugiés ou des demandeurs d'asile présentent le taux le plus élevé d'itinérance chronique, suivis par les résidents permanents ou les immigrants, puis par les citoyens canadiens.

Principales constatations

  • Le nombre estimé d'utilisateurs de refuges d'urgence en situation d'itinérance chronique est demeuré relativement stable entre 2017 (28 900) et 2021 (28 631), mais en raison de la baisse de la capacité globale des refuges, ces utilisateurs ont représenté une plus grande proportion de tous les utilisateurs de refuges en 2021 (30,6 %) qu'en 2017 (22,4 %).
  • La chronicité aiguë parmi les utilisateurs de refuges est passée de 9 % en 2017 à 16 % en 2020, pour rester relativement stable en 2021, à 15,2 %.
  • L'instabilité prolongée est restée relativement inchangée, fluctuant entre 9,9 % en 2017 et 8,2 % en 2021.
  • L'itinérance chronique combinée est restée stable entre 2017 et 2019 (de 3,5 % à 3,8 %) et est passée à 7,2 % en 2021.
  • La chronicité aiguë était généralement plus élevée chez les femmes, les enfants accompagnés (0 à 16 ans), les citoyens non canadiens et les utilisateurs de refuges non autochtones.
  • L'instabilité prolongée était généralement plus élevée chez les hommes, les adultes plus âgés (50 à 64 ans), les citoyens canadiens, les vétérans et les utilisateurs de refuges autochtones.

Un tableau récapitulatif (tableau 1) présentant les taux estimés d'itinérance chronique pour différents groupes et une liste des communautés incluses dans l'analyse est inclus en annexe.

Nous tenons à remercier les communautés qui ont fourni les données de qualité qui ont permis de réaliser cette analyse.

Pour en savoir plus

En savoir plus sur cette recherche sur l'itinérance.

Pour toute question au sujet de ce rapport, communiquez avec nous.

Annexe : Comparaison de la chronicité aiguë et de l'instabilité prolongée au sein de chaque population

Tableau 1 : Résumé de la prévalence de l'itinérance chronique parmi des populations particulières en 2021

 

Chronicité aiguë

Itinérance chronique combinée

Instabilité prolongée

Dans l'ensembleNote de bas de page 2

Enfants (0 à 16 ans accompagnés)

28,2 %

4,4 %

0,9 %

33,6 %

Jeunes (13 à 24 ans non accompagnés)

13,4 %

4,1 %

5,9 %

23,4 %

Adultes (25 à 49 ans)

12,5 %

6,5 %

9,9 %

28,9 %

Adultes plus âgés (50 à 64 ans)

16,9 %

12,4 %

9,6 %

38,9 %

Aînés (65 ans et plus)

20,9 %

12,8 %

6,9 %

40,6 %

Hommes

14,4 %

8,0 %

9,4 %

31,9 %

Femmes

16,8 %

5,8 %

6,0 %

28,7 %

Diverses identités de genre

9,1 %

7,0 %

9,1 %

25,2 %

Non-Autochtones

13,1 %

4,4 %

7,6 %

25,1 %

Autochtones

5,2 %

3,5 %

14,8 %

23,5 %

Non-vétérans

11,6 %

4,1 %

7,8 %

23,4 %

Vétérans

9,1 %

5,0 %

12,1 %

26,2 %

Citoyens canadiens
(nés au Canada ou à l'étranger)

9,6 %

3,7 %

8,8 %

22,1 %

Résidents permanents/immigrants

21,4 %

6,0 %

4,2 %

31,6 %

Réfugiés/demandeurs d'asile

37,8 %

10,5 %

1,1 %

49,3 %

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